
Tout l’été, des expérimentations de terrain sont en cours sur les plages d’Erromardie et d’Ondarreta dans le cadre du projet européen transfrontalier Ostreobila. Rodolphe Lemée était de passage sur le littoral et a donné une conférence le 7 août sur Ostreopsis.
Il a rappelé que les espèces du genre Ostreopsis sont des microalgues benthiques d’origine tropicale qui prolifèrent dans les zones tempérées des deux hémisphères depuis une vingtaine d’années.
Plusieurs espèces sont connues pour être toxiques pour l’Homme via l’ingestion de crabes et de poissons dans les tropiques.
Dans les zones tempérées, les problèmes de santé publique sont plus liés au contact direct des microalgues avec les muqueuses ou via les bioaérosols et gaz générés lors des proliférations estivales.
Deux espèces d’Ostreopsis sont présente au Pays Basque et ont été à l’origine de plusieurs centaines d’intoxications.
Qui est Rodolphe Lemée?
Professeur d’écologie marine à Sorbonne Université, il a été directeur adjoint de l’Observatoire Océanologique de Villefranche-sur-Mer (actuellement nommé Institut de la Mer de Villefranche), puis directeur du Laboratoire d’Océanographie de Villefranche (sous la double tutelle du CNRS et de Sorbonne Université).
Il coordonne le groupe d’actions « impacts sur la santé et la faune marine » du projet Ostreobila.
Il travaille sur l’écologie, l’écophysiologie et la diversité des microalgues marines, en particulier sur les dinoflagellés toxiques benthiques, dans les eaux tropicales et tempérées.
Ostreobila est porté par le GIS Littoral Basque et dont la Communauté d’Agglomération Pays Basque est cheffe de file. Ce projet est en cours et il a pour objectif de mieux comprendre le développement de ces microalgues et leurs impacts sur les écosystèmes et la santé humaine.