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Le séminaire de lancement du projet transfrontalier OSTREOBILA a eu lieu le 11 avril à Bidart. Retenu par l’appel à projets européen POCTEFA 2021-2027, ce contrat de recherche scientifique permettra d’approfondir les connaissances sur l’algue Ostreopsis et d’accompagner les décideurs pour la gestion.
Les informations partagées en temps réel
Observée sur le littoral basque dès l’été 2020, l’algue Ostreopsis peut entraîner en cas de concentration importante des réactions cutanées et respiratoires. En réponse à ce phénomène nouveau, un groupe de travail transfrontalier a été initié dès septembre 2021. Animé par le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) Littoral basque, il a rassemblé les experts scientifiques les plus pointus sur le sujet, les autorités locales de chaque côté de la frontière ainsi que les autorités sanitaires régionales.
Le programme de recherche OSTREOBILA émane de cette réflexion commune. Il vise à mieux comprendre le développement de la microalgue toxique Ostreopsis sur le littoral basque et à développer des outils d’aide à la décision pour les collectivités du territoire transfrontalier.
Un programme de recherche sur 3 ans
Ce 11 avril à Bidart, les partenaires du projet et les scientifiques se sont réunis pour le séminaire de lancement officiel du projet. Concrètement, le programme se déroulera sur 3 ans avec des analyses sur 9 sites de part et d’autre de la frontière afin de poursuivre le suivi des analyses et aboutir à un protocole commun.
Il s’agira notamment de :
- Suivre la concentration d’Ostreopsis sur le littoral basque transfrontalier : comprendre la dynamique saisonnière d’Ostreopsis en lien avec les paramètres hydroclimatiques, décrire les conditions environnementales qui favorisent le développement de ces espèces d’origine tropicale
- Mettre à disposition des collectivités une information régulière sur les concentrations d’Ostreopsis dans les eaux de baignade, basées sur les suivis in situ et des outils d’anticipation du risque d’efflorescence développés statistiquement sur la base des conditions hydroclimatiques
- Consolider les seuils de vigilance préliminaires établis sur la base des concentrations d’Ostreopsis dans les eaux de baignades recueillies en 2022 et 2023 pour une meilleure évaluation du risque sanitaire
- Harmoniser les dispositifs de surveillance qui seront déployés par les autorités locales françaises et espagnoles, pour une gestion préventive cohérente et partagée des usages littoraux tout le long du littoral basque
- Comprendre leurs impacts et leur toxicité sur l’homme et la biodiversité
Quatre sites du Pays Basque nord sont concernés (Les deux Jumeaux à Hendaye, Erromardie à Saint-Jean-de-Luz, Parlementia à Bidart, Port Vieux à Biarritz) et cinq du Pays Basque sud (Hondarribia, Ondarreta, Zarautz, Itzurun, Mutriku).
Partenaires et financements
Le programme de recherche se réalisera sur trois ans. Il est doté de 2,2 millions d’euros dont 1,4 million financé par l’Europe à travers le programme transfrontalier POCTEFA (65%).
Il est piloté par le GIS Littoral basque et s’appuie sur neuf partenaires transfrontaliers : la Communauté d’Agglomération Pays Basque – chef de file, la Diputacion Foral du Gipuzkoa, l’IFREMER, l’Université du Pays Basque, la Fondation AZTI, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, Suez Eau – Rivages Pro Tech, le Laboratoire Océanographique de Villefranche-sur-Mer et l’Institut des Sciences de la Mer de Barcelone.